Titre original :
Oliver & Company 
Production :
Walt Disney Animation Studios
Date de sortie USA :
Le 18 novembre 1988
Genre :
Animation 2D
Réalisation :
George Scribner
Musique :
J.A.C. Redford
Barry Manilow
Durée :
72 minutes
Disponibilité(s) en France :

Le synopsis

Dans la cruelle ville de New York, Oliver, petit chaton abandonné, est pris en charge par Roublard, un chien des rues chapardeur et débrouillard qui l'amène jusqu'à sa demeure, une péniche délabrée, amarrée sur les docks. Là, il fait la connaissance du maître de Roublard, le ferrailleur Fagin, et de toute sa bande de "laissés pour compte" : le chihuahua Tito, le molosse Einstein, le bouledogue intellectuel Francis et Rita, une chienne affectueuse, pleine de bon sens.

Mais, la dure loi de la rue reprend vite le dessus et, quand ils apprennent que leur maître doit de l'argent à l'impitoyable Sykes, Roublard et ses amis se mettent en tête de l'aider en "braquant" une luxueuse voiture. L'opération échoue pitoyablement et Oliver se retrouve coincé dans le véhicule convoité aux côtés de Jenny, une fillette délaissée par ses riches parents.

Tout s'accélère alors très vite quand Sykes se fait de plus en plus menaçant...

La critique

rédigée par

Oliver & Compagnie, 27ème Grand Classique des studios Disney, est une nouvelle étape dans l'ambition de la nouvelle Direction de la Walt Disney Company de proposer au public des films d'animation modernes et accrocheurs. La démarche est toutefois timide : là où un Qui Veut la Peau de Roger Rabbit cherche, en effet, la perfection, Oliver & Compagnie se contente lui d'une humilité artistique assumée ; il s'agit de réaliser ici un "petit" film au budget maitrisé.

Après Le Noël de Mickey, en 1983, c'est la seconde fois que les studios au château enchanté choisissent d'adapter en animation, un classique de la littérature anglaise signé du célèbre écrivain Charles Dickens. Issu d'une famille modeste, ce dernier a beaucoup souffert, dans sa jeunesse, de sa situation sociale. Il parvient néanmoins à mener des études qui le conduisent, pour son premier poste, à entrer dans un cabinet juridique. Poussé par la grande curiosité intellectuelle qui le caractérisera d'ailleurs toute sa vie, il fréquente assidûment les salles de lecture. Employé ensuite comme sténographe dans une revue, il fait ses premiers armes d'écrivain et ne tarde pas à créer l'évènement. Il signe ainsi, en 1837, Les Aventures de M. Pickwick, vite reconnu comme un chef-d'œuvre de l'humour anglais. Le succès lui souriant, il partage dès lors sa vie entre la littérature et les voyages. Il meurt ainsi, riche et célèbre, à cinquante-huit ans. Ecrivain engagé, Charles Dickens a su concilier tout au long de sa vie - grâce à un talent de conteur indéniable - une féroce condamnation de la misère et de l'exploitation industrielle avec une description toujours juste et emplie d'humour de la vie quotidienne. Ses personnages caractéristiques et ses œuvres inoubliables (Oliver Twist, David Copperfield ou Un chant de Noël) ont fait de lui une figure centrale de la littérature anglaise du XIXe siècle.

Si les piètres résultats au box-office - pour ne pas dire le four total - de Taram et le Chaudron Magique ont entamé sérieusement la confiance des animateurs Disney, le succès relatif de Basil, Détective Privé est arrivé à point nommé pour redonner du baume au cœur à toute l'équipe du studio. Il faut dire que la nouvelle Direction de la compagnie de Mickey (menée par Michael Eisner et Jeffrey Katzenberg) se fait désormais de plus en plus présente dans les processus de décision, y compris dans la production même des films, contrôlant strictement le respect du budget et du planning. Le nouvel exécutif veut en effet voir appliquer un vœu cher à Walt Disney en personne : sortir un long-métrage d'animation par an. Sachant que le Maître n'était lui-même jamais parvenu à tenir ce pari, le plus souvent faute d'argent (il n'entendait pas rogner sur le facteur primordial de la qualité !), il est aisé de prendre la mesure de l'ampleur de la tâche. Car remettre en branle tout un organigramme pour le rendre efficace est un chantier de longue haleine. Oliver & Compagnie n'atteint pour autant pas l'objectif de délai fixé et sera donc le dernier à rater le coche du planning en sortant deux ans à la suite de son prédécesseur. Après lui, les studios Disney n'ont, en effet, quasiment jamais failli à la règle à l'exception notable des années 1993 et 2006. Pour soutenir ce rythme infernal, plusieurs projets sont ainsi lancés en parallèle : La Petite Sirène, une suite aux (Les) Aventures de Bernard et Bianca et La Belle et la Bête. Et pour répondre à la surcharge de travail, les équipes sont logiquement renforcées. Les jeunes recrues de la fin des années 70 et du début des années 80, à l'exemple de l'animateur Glen Keane, deviennent assez rapidement des formateurs en prenant du galon. Deux autres studios sont ouverts en complément de l'historique de Burbank.
Le premier est situé à Orlando dans le nouveau parc de Walt Disney World, Disney-MGM Studios (rebaptisé vingt ans plus tard Disney's Hollywood Studios). Prévu à l'origine pour être une simple attraction-vitrine du savoir faire Disney en matière d'animation, il devient au fur et à mesure des années une vraie structure avec une équipe conséquente, capable dans un premier temps d'animer dix à vingt minutes de chaque long-métrage, puis de produire des cartoons entier (Lapin Looping et Panique au Pique-nique de la série des Roger Rabbit par exemple) jusqu'à la consécration ultime avec le premier long-métrage "floridien", Mulan en 1998.
Cocorico ! Le second studio est celui de Montreuil, situé dans la banlieue parisienne. Créé par Gaëtan et Paul Brizzi, il est racheté par la Walt Disney Company en septembre 1989 et placé sous le contrôle de Walt Disney Television Animation avec pour nom "Walt Disney Télévision". Il participe à de nombreuses séries comme Super Baloo ou Myster Mask ainsi qu'au long-métrage adapté du feuilleton télé, La Bande à Picsou - Le Film : Le Trésor de la Lampe Perdue. En 1994, il est intégré à Walt Disney Feature Animation et prend le nom de Walt Disney Feature Animation France. Il contribue à plusieurs long-métrages comme Le Bossu de Notre-Dame ou Tarzan.

Oliver & Compagnie n'a jamais été vu comme une adaptation fidèle du roman de Charles Dickens. Au contraire même ! Le parti pris est une libre inspiration, visible non seulement dans ses personnages, mais également dans son action re-située à l'époque contemporaine pour mieux coller aux aspirations du public. Chose rare dans les films des années 80 et 90, il ne dispose que d'un seul réalisateur en la personne de George Scribner. De fait, les superviseurs de l'animation surveillent ainsi plus de choses et voient leurs responsabilités étendues afin de s'assurer de la cohérence générale de l'ensemble. La Direction des Studios elle-même s'implique plus dans le film et apporte des idées innovantes et salutaires. Elle demande ainsi que le scénario soit écrit entièrement avant de commencer l'animation. C'est aussi Michael Eisner et Jeffrey Katzenberg en personne qui exigent de rendre l'histoire contemporaine. Mieux ! New-yorkais de naissance, passionnés par leur ville, ils décident également de faire transposer le récit du Londres du XIXème siècle au New-York des années 80. Ils imposent plusieurs autres détails comme certains membres du casting ou la réapparition de chansons, disparues depuis plusieurs années dans les films Disney.

Pour autant, ils conservent la volonté de respecter le budget : l'économie prime sur tout. A l'échelle d'un Qui Veut la Peau de Roger Rabbit aux coûts de production exorbitants, Oliver & Compagnie dispose de ressources financières ridicules. Difficile dans ces conditions de ne pas voir les contractions de budget à l'image ! La texture des personnages secondaires se limite ainsi à deux ou trois teintes sans aucun effet de reliefs ou d'ombres. La recherche graphique de Qui Veut la Peau de Roger Rabbit n'est manifestement plus qu'un lointain souvenir. Les décors subissent également les restrictions budgétaires. Le procédé des années 60 (les lignes Xerox) est réutilisé. Il permet de superposer des lignes noires représentant les lignes des décors avec les décors peints par dessous. Et peu importe si elles débordent ; au contraire même : la technique est réputée donner du style aux dessins.
Oliver & Compagnie intensifie en outre l'utilisation d'un nouvel outil : l'image numérique. Le recours à l'ordinateur est ainsi fait pour un tas d'objets dont l'animation s'avère longue et fastidieuse. Et ils sont légions dans le film à l'exemple de tous les véhicules, canalisations, pianos, tunnels, métros, ponts, lunettes, etc. Le tricycle de Fagin, par exemple, nécessite un peu moins de vingt mouvements différents ! L'ordinateur permet, en outre, une plus grande liberté dans les jeux de caméras en particulier pour les scènes d'actions. Le résultat est flagrant pour les scènes dans le métro ou pour le final sur le pont de Brooklyn même si - il faut bien le reconnaitre - les changements d'outils d'animation tout au long du film passent le plus souvent inaperçus aux yeux des néophytes.

Les personnages sont légions dans Oliver & Compagnie. Trop sans doute au point de rendre difficile l'addiction du public. Le casting réserve néanmoins de jolies pépites.
Oliver, le rôle titre, est le faire-valoir du film, son ciment. Il subit en effet l'action plus que ne l'a dirige. C'est le gentil héros par excellence, adorable petit chat, adoptée par une bande des rues puis par une fillette des beaux quartiers. Au premier abord, il a l'air insipide. En fait, il est plus subtil qu'il n'y parait car, tout frêle qu'il soit, il a "son" caractère et quelques défauts. Déjà, il ne craint pas, malgré sa condition de chaton, de demander des comptes à un chien, Roublard, qui a eu l'audace de lui chiper une saucisse. Son courage inné lui permet ainsi de se trouver des amis et d'accéder ensuite plus tard à son propre foyer adoptif. Et justement, quand il quitte la rue, il n'affiche pas trop de regrets à l'idée d'abandonner les vagabonds qui l'ont pourtant recueilli. Oliver est assurément un chaton qui a les pieds sur terre et sait défendre ses intérêts.
Roublard est le véritable héros du film. Sympathique, avenant, courageux et fidèle, il est difficile de ne pas succomber à son charme. Il est, en effet, un mix de Clochard dans La Belle et le Clochard et de Pongo dans Les 101 Dalmatiens. Il tire son capital-sympathie du mélange subtil entre ses nombreuses qualités (la fidélité, le courage, le sens de l'amitié...) et son principal défaut (la roublardise). Il n'hésite pas ainsi à défendre ses amis ou son Maître quand le danger guette. Son principal atout reste son doublage original dû à une idée apportée par Michael Eisner et Jeffrey Katzenberg. Ils ont, en effet, insisté pour voir le chanteur et compositeur de Brooklyn, Billy Joel, assurer la voix de Roublard ; sa chanson, Why Should I Worry ? définissant, en plus, à merveille le personnage tout en donnant du punch au récit.
Tito, le petit chihuahua de la bande, est l'autre bonne surprise du casting. De son vrai nom, Ignacio Alonzo Julio Federico de Tito, il marque un tournant dans les films Disney. Les personnages excentriques étaient jusqu'à présent plutôt réservés aux méchants à l'image de Triste Sire dans Robin des Bois ou Fidget dans Basil, Détective Privé. Oliver & Compagnie inaugure ainsi la technique et fait rentrer la folie dans le camp des gentils. Totalement secoué, éperdument amoureux de Georgette, invisible du fait de sa minuscule taille, Tito est vite devenu le personnage le plus apprécié du long-métrage. Des rumeurs, lors de la sortie du film, annonçaient même son utilisation dans d'autres productions ; la réalité a prouvé le contraire...
Francis est l'intello de la bande. Son accent britannique en fait, en outre, l'archétype du dandy. La manière dont il reprend Tito sur son prénom en dit d'ailleurs long ("Pas Frank, ni Frankie, mais Francis") sur la nature de son éducation. Il assoit sa drôlerie sur sa capacité à jouer les dramaturges d'opérettes et les faux amateurs d'art. Une vrai réussite.
Les deux derniers acolytes de la bande de Roublard sont en revanche beaucoup trop fades. Einstein lasse ainsi par sa caricature du "gros bas - petite cervelle" tandis que Rita, la seule femelle du groupe, peine à convaincre ; l'accueil qu'elle réserve à Oliver restant sa seule scène convaincante. Elle ne fait ainsi pas le poids face à l'autre chienne, Georgette, qui réussit, elle, le tour de force de devenir LE personnage du film. Si elle n'apporte rien quant à l'avancement du récit, elle en est clairement le ressort comique. Snob, hautaine, égocentrique, d'une mauvaise foi consternante, elle est une peste adorable, jusque dans sa voix, voulue, comme pour Roublard, par Michael Eisner et Jeffrey Katzenberg en personne. Ils décident en effet de faire appel à Bette Midler pour assurer le doublage. Actrice et chanteuse has-been, et du coup très abordable d'un point de vue financier, elle voit en effet sa carrière relancée par l'arrivée de la nouvelle Direction de Disney. Elle signe ainsi avec elle un joli contrat pour toute une série de films "live" où "son" personnage, plébiscité par le grand public, de femme outrancière, tout en franc-parler, attitudes et tenues excentriques est à l'honneur. Elle fait donc les beaux jours du tout nouveau label Touchstone, en décrochant par la suite de jolis succès : Le Clochard de Beverly Hills (1986),  Y'a-t-il Quelqu'un Pour Tuer ma Femme ? (1986),  Une Chance pas Croyable (1987), Quand les Jumelles s'Emmêlent (1988) Au Fil de la Vie (1988), Stella (1990) et Scène de Ménage dans un Centre Commercial (1991). Pour le label Walt Disney, en dehors d'Oliver & Compagnie, elle joue également dans Hocus Pocus (1993).
Si la galerie de personnages "animaux" est plutôt de belle facture, les "humains" sont eux loin d'être à la fête.
Fagin est, dans le film comme dans le roman, un personnage ambivalent. Voleur sympathique, il dégage en effet une tendresse indéniable tant il ne cherche, en réalité, qu'à survivre dans un monde de brutes. Son attention pour ses chiens le révèle sensible et finalement "bon" même si son manque de caractère le rend vite "gentiment" insupportable. A trop subir, il prend des airs de carpette pathétique si bien que les situations embarrassantes voire dangereuses dans lesquels il se place semblent toutes devoir se justifier. Au final totalement transparent, Fagin dispose de trop peu de capital sympathie pour pouvoir prétendre recevoir l'affection du public.
Jenny suit peu ou prou le même parcours. Censée représenter la richesse, la vie facile et la famille idéale, elle pêche, il est vrai, par une banalité affligeante. Pire, les spectateurs lui tiennent rigueur de sa trop forte ressemblance avec Penny des (Les) Aventures de Bernard et Bianca sans disposer de son charme. Un vrai crime de lèse-majesté dans l'inconscient collectif qui la condamne aux affres du rejet.
Le méchant n'est pas plus accepté ! Si, suivant ici la construction de Taram et le Chaudron Magique, il jouit d'une superbe entrée en matière, il se transforme trop vite en vilain ridicule jusqu'au final qui lui ôte définitivement tout espoir de rayonner un jour. Et pourtant, Sykes, homme d'affaire véreux, effrayant et inquiétant à souhait, capable de s'en prendre aussi bien à un clochard qu'à une petite fille avait de quoi décrocher une place de choix dans le club des Disney's Vilains. Son introduction - splendide avec son ombre entraperçue dans la vitre de sa limousine ouverte - annonce, en effet, un "grand" méchant à la sauce Disney... qui perd curieusement tout son aura dès que son vrai visage apparait à la lumière du jour. Dommage ! Il ne lui reste, dès lors, qu'à se consoler en contemplant ses dobermans, Roscoe et DeSoto, qui, pour le coup, conservent eux, tout du long, leurs rangs de brutes épaisses, parfaitement menaçantes et inquiétantes.

L'idée de Michael Eisner et Jeffrey Katzenberg d'obtenir les participations de Bette Milder et Billy Joel pour Oliver & Compagnie a l'heureuse conséquence de remettre en piste une tradition essentielle des films Disney : les chansons ! En effet, en plus des titres respectifs des deux artistes (Why Should I Worry ? et Perfect isn't Easy), trois autres chansons agrémentent le long-métrage. Si celle de Penny, Good Company, est somme toute assez insignifiante, Streets of Gold et surtout Once Upon a Time in New York City sont, elles, assurément remarquables. Cette dernière chantée par le grand Huey Lewis (Power of love dans Retour vers le Futur) et écrite par Howard Ashman, un parolier de renom (déjà en piste pour un futur Grand Classique de poids, La Petite Sirène) vaut son pesant d'or. Les chansons d'Oliver & Compagnie participent ainsi à son succès public. Michael Eisner et Jeffrey Katzenberg, suivant en cela Walt Disney lui-même, ont parfaitement compris qu'elles permettent, tout en faisant avancer l'histoire, de donner une véritable carte de visite au long-métrage. Elles constituent, de la sorte, la clé de voute des films d'animation Disney. D'ailleurs, ce n'est pas un hasard si la quasi-totalité des long-métrages dépourvus de chansons ont été des échecs.
Depuis, Rox et Rouky en 1981, les chansons avaient disparue des films Disney ! Pire, depuis Les Aristochats en 1970, aucun Grand Classique Disney n'avait eu une bande originale rayonnante au-delà du long-métrage. Avec ses chansons, Oliver & Compagnie marque donc le retour à un fondamental, et ouvre ainsi la voie à ce qui deviendra; avec le film suivant, le troisième Âge d'or des Studios Disney.

Désireux de signifier au public son grand retour, Disney met avec succès le paquet dans la promotion organisée autour de la sortie d'Oliver & Compagnie. Le film cartonne, en effet, au box-office rapportant 53 millions de $, une somme incroyable pour l'époque. Il bat de 7 millions de $ Le Petit Dinosaure et la Vallée au Merveilles de Don Bluth, l'animateur rebelle qui a quitté les studios Disney dix ans auparavant. Oliver & Compagnie lui porte d'ailleurs le coup de grâce, car, à l'exception d'un sursaut en 1998 avec Anastasia, tous ses autres films passeront complètement inaperçus, ne résistant pas aux énormes cartons obtenus par le label au château enchanté.
Mieux ! Le succès d'Oliver & Compagnie est également critique. La presse salue, il est vrai, la modernité du film et son rythme et oublie même de son apriori négatif contre Disney. Le studio de Mickey récupère ainsi un peu de ses lettres de noblesse et de son statut de studio N°1 des films d'animation.

Oliver & Compagnie est une œuvre de transition dans la filmographie Disney. Petit film, avec d'indéniables qualités, il se laisse suivre sans déplaisir ; les fans lui reconnaissant en outre le rôle de piste d'envol vers le troisième âge d'or de Disney... Car sans lui, point de salut et encore moins de (La) Petite Sirène, ou de (La) Belle et la Bête !

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