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Filmographie
Aladdin (1992), Le Retour de Jafar (1994)
Nom d'origine
Jafar
Animé par
Andreas Deja (superviseur de l'animation), Ron Husband, Nik Ranieri, Ken Duncan, Lou Dellarosa (animateurs), Kathy Zielinski (en cobra)
Voix originale
Jonathan Freeman
Voix française
Féodor Atkine
   

 

Grand vizir d'Agrabah, Jafar est le méchant du Grand Classique Aladdin. Grand et fin personnage à la longue barbiche torsadée, il porte généralement une longue robe rouge et noire. Toujours accompagné de Iago, un perroquet bavard et sarcastique perché sur une de ses épaules, il est présenté par le Colporteur au début du film comme un homme "nourrissant de noirs desseins".

Conseiller du Sultan qu'il prétend fidèlement servir, Jafar n'a pourtant qu'une ambition : détrôner ce "demeuré congénital" et prendre sa place à la tête d'Agrabah. Pour cela, il cherche depuis des années à mettre la main sur une lampe qui renferme un Génie, entreposée dans la Caverne aux merveilles où seul un "diamant d'innocence" peut entrer...

Personnage psychopathe prêt à tout pour arriver à ses fins, Jafar n'hésite pas à manipuler ceux qui se mettent en travers de son chemin ou à se servir de ceux dont il ne peut se passer, sans aucun scrupule.

 
"Extatique !"
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Le personnage de Jafar fut créé par Andreas Deja, qui supervisa également son animation. Âgé de 35 ans au moment de la réalisation d'Aladdin, il était arrivé aux studios Disney en 1980 en tant qu'artiste-concepteur pour Taram et le Chaudron magique. En 1986, on lui confia la supervision de l'animation de la Reine Moustoria dans Basil, Détective Privé. Il se chargea de l'animation de Roger Rabbit pour Qui Veut la Peau de Roger Rabbit (1988), du Roi Triton pour La Petite Sirène (1989) et de Mickey pour Le Prince et le Pauvre (1990). Mais ses plus grandes réalisations restaient à venir...

 
 

Andreas Deja fut en effet à l'origine de l'animation des méchants de trois Grands Classiques des années 1990 au succès considérable. En 1991, il conçut le stupide mais cruel Gaston pour La Belle et la Bête, avant de se consacrer à Jafar pour Aladdin (1992) et à Scar pour Le Roi Lion (1994).

Parmi ses réalisations, il faut aussi citer les personnages d'Hercule adulte, de Lilo (Lilo & Stitch), de Slim et Junior (La Ferme se Rebelle), de la Reine Narissa (Il Etait Une Fois) et de Mama Odie (La Princesse et la Grenouille). Il fut chargé de l'animation de Tigrou pour le Grand Classique Winnie l'Ourson (2011).

 

 

Ainsi, il n'éprouve aucun remord lors de la disparition de Gazeem qu'il avait envoyé dans la Caverne aux merveilles, se contentant de relever que celui-ci n'était pas digne d'y entrer.

Il n'a par ailleurs aucune difficulté à manipuler à plusieurs reprises le Sultan, par l'intermédiaire de sa canne en forme de tête de serpent, dont les yeux peuvent hypnotiser les personnes qui la regardent. C'est ainsi qu'il convainc le père de la Princesse Jasmine de lui fournir sa bague, nécessaire pour découvrir qui est le diamant d'innocence dont il a besoin. Il réutilise ensuite cet artifice pour le persuader que sa fille doit, à défaut de trouver un prétendant, l'épouser lui-même.

En dépit de ses dons, Jafar n'est pas un sorcier. Disposant d'un laboratoire secret à l'intérieur du palais, il utilise un sablier en guise de boule de cristal, qui lui permet de voir ce qu'il souhaite. C'est cela qui lui permet d'identifier Aladdin comme le seul être capable de pénétrer dans la Caverne aux merveilles pour lui ramener la lampe.

 
l'aspect graphique de Jafar

 

Enfermé dans sa lampe, Jafar est expédié hors d'Agrabah avec son perroquet. Dans Le Retour de Jafar, la suite sortie en vidéo en 1994, Jafar fait son retour pour se venger d'Aladdin. Désormais un génie, il jouit de pouvoirs illimités et est plus puissant que le Génie lui-même.

Mais Iago a décidé de changer de camp et trahit son ancien maître. C'est d'ailleurs lui qui provoque la disparition définitive de Jafar, en faisant tomber sa lampe dans de la lave en fusion.

Il n'aura donc pas la chance d'apparaître dans le troisième film, Aladdin et le Roi des Voleurs. Il reste néanmoins le seul méchant à avoir son nom dans le titre d'un film d'animation Disney.

 

 

Pour concevoir Jafar, Andreas Deja s'est fortement inspiré de Maléfique, la méchante sorcière de La Belle au Bois Dormant (1959) animée par Marc Davis. Les resemblances entre les deux personnages sont nombreuses.

Tout comme Maléfique est accompagnée d'un corbeau, Jafar dispose de son oiseau de compagnie. Les deux portent une canne dotée de pouvoirs magiques (celle de Maléfique fait office de boule de cristal, celle de Jafar peut hypnotiser). Maléfique se transforme en gigantesque dragon pour affronter le Prince Philippe, tandis que Jafar devient un cobra géant lors de sa bataille contre Aladdin.

Mais Maléfique n'a pas été la seule source d'inspiration pour la création du grand vizir. Le nom du personnage est repris du personnage Jaffar joué par Conrad Veidt dans le film Le Voleur de Bagdad de 1940. Andreas Deja s'en inspira pour Aladdin.

 

 

Adepte des potions magiques, Jafar les utilise notamment pour créer des nuages de fumée, lui permettant de disparaître lorsque le Sultan ordonne son arrestation. La réussite de son projet dépend aussi beaucoup du pouvoir qu'il exerce sur la Garde royale d'Agrabah. C'est en effet elle qui capture Aladdin et permet sa mise à disposition du grand vizir.

Jafar maîtrise également l'art du déguisement, se transformant ainsi en un immonde vieillard mendiant pour inciter Aladdin à se rendre pour lui dans la Caverne aux merveilles.

Malgré toutes ces facultés qu'il met en oeuvre, Jafar a besoin du Génie de la lampe pour devenir sultan. Tel est son premier voeu lorsqu'il est enfin parvenu à mettre la main sur la lampe, grâce à l'aide de Iago. Il prend dès lors un malin plaisir à humilier le Sultan et la Princesse Jasmine, et à affirmer qu'Agrabah est désormais sous un ordre nouveau, "son ordre".

 

 

Son narcissisme et son obsession du pouvoir se manifestent ensuite, lors de ses deux autres voeux. Devenu le sorcier le plus puissant de l'univers grâce aux pouvoirs du Génie, il fait apparaître au grand jour la véritable identité du Prince Ali, qui n'est autre qu'Aladdin et qu'il expédie hors d'Agrabah.

Ayant pris possession du palais, Jafar a fait du Sultan un pantin et de Jasmine sa servante. Guère insensible à la beauté de la Princesse, il demande au Génie de la faire tomber désespérément amoureuse de lui (ce que le Génie ne peut réaliser). C'est à ce moment qu'Aladdin fait son retour à Agrabah.

Traité de "vieux serpent visqueux" par le jeune héros, Jafar se transforme en un gigantesque cobra avant qu'il ne réalise que le Génie reste plus puissant que lui. Son troisième souhait est alors de devenir le génie le plus puissant de la terre, ce qui conduit cependant à l'enchaîner à une lampe dont il ne peut se défaire.

 

 

Malgré ses terribles ambitions, Jafar est réaliste sur le sort qui lui sera réservé par la Princesse Jasmine lorsque celle-ci accédera au trône s'il échoue à prendre la place du Sultan. Tout au long du film, il fait aussi preuve d'un certain humour à travers des répliques acerbes, en particulier lors de la bataille finale contre Aladdin ("Ah tu veux faire joujou" lorsqu'il transforme Abu en jouet, "Et je n'en suis encore qu'à l'échauffement").

Il maîtrise aussi l'art de la mise en scène dramatique, en enfermant Jasmine dans un gigantesque sablier tout en lui lançant : "Le temps vous est compté, Princesse".

Sûr de sa force, Jafar n'a pas de limite dans sa conquête du pouvoir. Avide de maîtriser tout l'univers, c'est son souhait de devenir plus puissant que le Génie qui conduira à sa perte... Malgré son échec, il demeure encore aujourd'hui l'un des méchants les plus cruels et vicieux apparaissant dans un Grand Classique Disney.

 

 

Contrairement aux autres personnages du film aux formes arrondies, Jafar est conçu avec des lignes droites et forme un T presque parfait ! Son tronc en lui-même est très fin, tout comme son visage et ses mains. C'est son costume qui permet de lui donner du volume et seul son chapeau a une forme ronde.

Jafar est un personnage très statique, qui effectue peu de mouvements et préfère se tenir droit et immobile lors de ses interventions. En cela, il reprend de nouveau une posture courante de Maléfique.

La couleur rouge est associée à Jafar tout au long du film. Elle représente le mal, aussi bien dans la Caverne aux merveilles, où les salles interdites sont rouges, que dans le palais une fois que Jafar a pris la place du Sultan.

 
la voix de Jafar

 

Dans la version originale, la voix de Jafar est celle de Jonathan Freeman, un acteur américain qui interpréta le grand vizir dans toutes ses apparitions cinématographiques.

A l'origine, Jafar devait avoir sa propre chanson dans le film. Intitulée "Humiliate the boy", elle permettait à Jafar de mettre au jour la véritable identité du Prince Ali. Mais entre temps, le scénario fut modifié et la chanson n'était plus pertinente.

Une autre chanson titrée "Why me ?", dans laquelle Jafar se lamentait que l'on n'exploite pas davantage son potentiel à Agrabah, a été testée, sans plus de succès.

Finalement, Jonathan Freeman dut se contenter d'une reprise de la chanson "Prince Ali" dans laquelle Jafar fait apparaître Aladdin sous le costume du Prince Ali.

 

 

Jafar est un personnage très prisé dans les parcs à thèmes Disney.

A Disneyland Paris, il dispose d'un char entier lors de la Parade Fantillusion, au cours de laquelle il se transforme en cobra géant.

Lors de la Parade des Rêves Disney, c'est encore sous la forme d'un serpent qu'il apparaît sur le char "Dream of power" des méchants.

On peut également le rencontrer directement dans divers endroits du parc, en particulier lors de la période d'Halloween.