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Filmographie La Belle et la Bête (1991), La Belle et la Bête 2 : Le Noël Enchanté (1997), Le Monde Magique de la Belle et la Bête (1998), Disney's Tous en Boîte (série télévisée, 2001-2004), , Mickey, la Magie de Noël (2001), Mickey, le Club des Méchants (2002), Once Upon a Time (série télévisée, depuis 2011), Descendants (2015), La Belle et la Bête (film live, 2017), Descendants 2 (2017), cameos dans Aladdin (1992), Le Roi Lion 3 : Hakuna Matata (2004), Princesse Sofia (depuis 2012), Mickey Mouse (série télévisée, 2013-2016)
Nom d'origine The Beast
Animé par Glen Keane (superviseur de l'animation), Aaron Blaise, Geefwee Boedoe, Anthony de Rosa, Broose Johnson, Brad Kuha, Tom Sito (animateurs), Scott Andersen, Johan Klingler, Susan Lantz, Tracy M. Lee, Marshall Tooomey (assistants d'animation)
Voix originale Robby Benson (toutes les productions animées où le personnage apparaît), Robert Carlyle (Once Upon a Time), Dan Payne (Descendants), Dan Stevens (La Belle et la Bête, film live)
Voix française Emmanuel Jacomy (La Belle et la Bête et suites), Boris Rehlinger (Once Upon a Time)
   

La Bête est, avec Belle, l'un des deux héros du trentième Grand Classique des studios Disney, La Belle et la Bête (1991).

Personnage inspiré du conte écrit par la journaliste et écrivaine française Jeanne-Marie Leprince de Beaumont et publié en 1757, c'est à l'origine un jeune Prince vivant dans un somptueux château entouré de ses domestiques. Mais c'est un homme égoïste et insensible qui, un soir d'hiver, refuse d'héberger une vieille femme en échange d'une rose et d'un miroir magique. Il découvre que cette femme est en fait une "Créature enchanteresse" qui décide de punir sa méchanceté en le transformant en une bête monstrueuse et en jetant un sort sur son château et tous ses occupants.

La rose offerte par la fée est une rose magique, dont les pétales se flétrissent un par un au fil du temps. Lorsque le dernier pétale tombera, la Bête devra avoir appris à aimer et s'être faite aimée en retour pour que le sort jeté soit rompu. Dans le cas contraire, il sera condamné à rester une bête pour l'éternité. Quant au miroir magique qu'elle lui remet, il permet à son possesseur de voir ce qu'il désire.

 

Les années passent et la Bête ne voit aucune perspective positive pour son avenir. C'est alors qu'un jour, l'inventeur Maurice, le père de Belle, se perd en forêt tandis qu'il se rend à une foire. Poursuivi par une meute de loups qui s'attaque à son cheval Philibert, le brave homme se réfugie dans le château où il est chaleureusement accueilli par les domestiques de la Bête, Lumière, Big Ben et Mrs. Samovar, transformés en objets animés par le sort jeté par la Créature enchanteresse.

La Bête, toujours aussi cruelle et insensible, entre dans une colère folle lorsqu'elle découvre qu'un étranger s'est introduit dans sa demeure. Elle fait de Maurice son prisonnier et l'enferme dans un cachot. Alertée par Philibert, revenu à la maison familiale, Belle retrouve la trace de son père et propose de prendre sa place comme prisonnière de la Bête en échange de la liberté du vieil homme, ce que la Bête accepte, à condition que ce soit pour toujours. La Bête libère Maurice et l'envoie aussitôt au village sans laisser Belle l'embrasser pour lui dire au revoir.

 

Conseillée par ses domestiques qui pensent que la jeune femme pourrait rompre le charme, la Bête apprend progressivement à devenir un gentleman. D'abord froid et distant envers Belle, il lui offre malgré tout une des chambres du château et lui donne la permission de circuler partout, excepté dans l'aile ouest, où se trouve la rose et le miroir magiques, symboles de son terrible secret. Le premier soir, il ordonne à Belle de dîner avec lui, ce qu'elle refuse. En représailles, la Bête exige que Belle ne sorte plus de sa chambre.

La nuit tombée, Belle, affamée, se rend en cuisine où Mrs. Samovar, Lumière et Big Ben l'accueillent à bras ouverts, lui offrant un dîner-spectacle digne de la haute gastronomie française. A l'issue de ce repas, Belle demande à Lumière et Big Ben de lui faire visiter le château et profite d'un moment d'inattention de ses hôtes pour s'extirper en direction de l'aile ouest. Curieuse, elle pénètre dans les appartements privés de la Bête, découvrant le portrait déchiré du prince puis la rose magique qu'elle s'apprête à toucher lorsque la Bête surgit, folle de rage, lui hurlant de sortir. Effrayée, Belle quitte le château, malgré sa promesse d'être à jamais sa prisonnière, laissant seule la Bête qui réalise qu'elle a sans doute anéanti toutes ses chances de rompre le charme.

Attaquée par une meute de loups dans la fôret, Belle est secourue par la Bête qui se blesse sérieusement lors du combat. Animée par le remord, Belle le ramène au château pour le soigner, parvenant à calmer sa colère et le remerciant de lui avoir sauvé la vie.

À partir de ce moment, une complicité s'installe entre les deux personnages. La Bête tombe sous le charme de Belle, mais ne se fait pas d'illusions : il paraît impossible qu'une femme aussi belle et douce qu'elle tombe amoureuse de lui ! C'est sans compter sur l'action en coulisses de ses fidèles domestiques qui se démènent pour mettre en place une ambiance propice au romantisme dans le château. En suivant leurs conseils, la Bête emmène Belle, passionnée par la littérature, dans la grande bibliothèque du château et lui offre les milliers de livres qu'elle contient.

La complicité de Belle et de la Bête se noue lors d'une séance de bataille de boules de neige dans le jardin du château. Belle aide la Bête à prendre confiance en lui et lui apprend à manger de façon distinguée, à lire, et enfin à danser au cours d'une scène où le romantisme atteint son paroxisme, avec la chanson "Histoire éternelle" chantée par Mrs. Samovar.

Tombé amoureux de Belle, la Bête accepte de la laisser partir pour sauver son père malade et perdu en pleine forêt. Il sacrifie ainsi son dernier espoir de redevenir humain pour privilégier le bonheur de la jeune femme. Après le départ de Belle, il sombre dans une déprime profonde alors que le château est attaqué par les villageois, informés de son existence et convaincus qu'une bête aussi monstrueuse ne peut être qu'une menace pour le village et ses enfants.

Tandis que les objets animés du château combattent les envahisseurs, la Bête ne réagit pas, restant prostrée dans l'aile ouest où Gaston, le rustre gaillard également amoureux de Belle, surgit pour le provoquer en duel. Ce n'est que lorsque Belle revient, en plein combat sur les toits du château, que la Bête reprend espoir et affronte son agresseur.

Physiquement supérieure à Gaston, la Bête prend rapidement l'avantage : elle saisit le chasseur par la gorge et le suspend au-dessus du vide. Implorée par Gaston de lui laisser la vie sauve, la Bête fait preuve de bonté en le laissant partir. Manquant à sa parole, Gaston profite du retour de Belle au château et des retrouvailles avec la Bête pour poignarder en traître son adversaire. Le coup semble fatal à la Bête... Il l'est surtout pour Gaston qui dans l'action finit par glisser du toit : il ne réchappera pas à cette chute vertigineuse.

 

 

Secourue par Belle, la Bête remercie la jeune femme d'être revenue, ce qui lui aura permis de la revoir une dernière fois, avant de succomber à ses blessures. Belle le supplie de ne pas la laisser seule et ouvre son coeur à celui qu'elle avait appris à aimer, au moment où chute le dernier pétale de la rose. Sous le regard résigné de Lumière, Big Ben et Mrs. Samovar, Belle pleure éperdument sur la dépouille de la Bête.

C'est alors que la magie intervient. La Bête, finalement parvenue à rompre le charme en se faisant aimer de Belle, retrouve la vie et redevient le Prince qu'il était sous sa forme humaine. Le couple réuni s'embrasse alors, levant la malédiction qui s'était abattue sur le château et tous ses occupants, qui redeviennent tous humains. Le Grand Classique se termine par une danse de Belle et de son Prince, sous le regard bienveillants des domestiques du château.

Personnage difficile à animer, la Bête fut confiée à Glen Keane, grand animateur des studios Disney depuis les années 1980. Il commença sa carrière d'animateur aux studios en 1974 avec Les Aventures de Bernard et Bianca, puis il supervisa l'animation de la séquence du combat avec l'ours dans Rox et Rouky (1981). Son nom est associé à de grands personnages dont il supervisa l'animation : le Professeur Ratigan dans Basil, Détective Privé (1986), Bill Sykes dans Oliver et Compagnie (1988), Ariel dans La Petite Sirène (1989), Marahute dans Bernard et Bianca au Pays des Kangourous (1990), Aladdin (1992), Pocahontas (1995), Tarzan (1999), ainsi que John Silver dans La Planète au Trésor - Un Nouvel Univers (2002) et la princesse Raiponce pour le Grand Classique du même nom (2010).

Depuis le Grand Classique de 1991, Robby Benson est la voix unique de la Bête en version originale dans l'ensemble des productions animées dans lesquelles le personnage apparaît. C'est le seul personnage Disney doublé à ce jour par cet acteur, réalisateur et compositeur américain.

En version française, la Bête est interprétée par Emmanuel Jacomy, qui doubla de nombreux autres personnages Disney, parmi lesquels Eurêka dans le premier doublage de La Petite Sirène (1989), Wilbur dans Bernard et Bianca au Pays des Kangourous (1990), le Capitaine Phoebus dans Le Bossu de Notre-Dame (1996) et Le Bossu de Notre-Dame 2 : Le Secret de Quasimodo (2002), Tarzan dans Tarzan (1999), Monsieur Raie dans Le Monde de Nemo (2003), Ouragan dans Les 101 Dalmatiens 2 : Sur la trace des héros (2003), M. Dinoco Tex dans Cars (2006), Cash dans Rox et Rouky 2 (2006), le Capitaine McCrea dans WALL-E (2008) et à la Colère du Père de Riley dans Vice-Versa (2015). Il est aussi connu pour être la voix française de Pierce Brosnan depuis 1995, ainsi que celle de Denzel Washington et de Forest Whitaker.

Belle et la Bête ont fait une apparition remarquée sous une forme animée lors de la 64ème Cérémonie des Oscars, en 1992. Le couple a annoncé les nommés pour l'Oscar du meilleur court-métrage d'animation et Zip a déclaré le nom du gagnant, le cartoon Manipulation. Au cours de cette cérémonie, La Belle et la Bête était nommé pour l'Oscar du meilleur film, et a remporté deux Oscars, celui de la meilleure musique et celui de la meilleure chanson originale pour Beauty and the Beast.

La Bête est par la suite réapparue dans les deux suites du Grand Classique : La Belle et la Bête 2 : Le Noël Enchanté (1997) et Le Monde Magique de la Belle et la Bête (1998).

La première suite prend place après la lutte de la Bête avec les loups dans la forêt et avant la scène de la salle de bal. Lumière souhaite aider Belle à célébrer la fête de Noël qui approche, tandis que Big Ben y est d'abord plutôt réticent, par crainte de la réaction de la Bête qui déteste cette fête qui lui rappelle l'époque où le terrible sort fut jeté sur son château.

 

 

Le Monde Magique de la Belle et la Bête est une succession de quatre histoires. La Bête n'y apparaît que dans les premier et quatrième segments. Belle tente de lui inculquer les bonnes manières et de lui apprendre à contrôler son caractère.

La Bête a aussi fait de nombreuses apparitions dans la série télévisée Disney's Tous en Boîte (2001-2004), souvent aux côtés de Belle. L'une de ses apparitions les plus remarquées est dans l'épisode Tout le monde aime Mickey (Everybody Loves Mickey, 2001) où elle doit se cacher sous une table lorsque Lefou et des Villageois interprètent sur scène la chanson "Tuons la Bête".

La Bête est l'un des personnages principaux de la série télévisée live Once Upon a Time, diffusée depuis 2011 par ABC Studios. Le personnage est interprété par Robert Carlyle sous la forme de Rumplestiltskin. Ce mage noir doté de puissants pouvoirs magiques vient en aide à Maurice, un seigneur menacé par la Guerre des Ogres. En échange de sa protection, il exige que Belle, la fille de Maurice, lui soit donnée pour le servir dans son château. Maurice refuse, tout comme Gaston, le fiancé de Belle, mais cette dernière accepte d'elle-même le contrat pour sauver le trône de son père. Rumplestiltskin tombe amoureux de Belle mais est contraint de la faire fuir, par crainte de perdre son pouvoir magique obscur. De retour chez elle, Belle sera enfermée et torturée par son père, ce qui la poussera à se suicider.

La Bête est aussi l'un des personnages du téléfilm Descendants (2015), où il est interprété par Dan Payne. Le film met en scène les enfants de plusieurs héros et méchants de l'univers Disney parmi lesquels le Prince Ben, fils de Belle et de la Bête, interprété par Mitchell Hopeyle. Le personnage apparaîtra aussi dans la suite Descendants 2 (2017).

Dans le film live La Belle et la Bête, remake du Grand Classique prévu pour 2017, la Bête sera interprétée par l'acteur britannique Dan Stevens, connu pour son rôle dans la série télévisée Downtown Abbey (2010-2012).

La Bête est apparue dans plusieurs épisodes de la série télévisée Disney's Tous en Boîte (2001-2004), ainsi que dans les films inspirés de la série Mickey, la Magie de Noël (2001) et Mickey, le Club des Méchants (2002).

La Bête est aussi apparue sous la forme de cameos dans plusieurs productions Disney.

Dans le Grand Classique Aladdin (1992), elle apparaît sous la forme d'un jouet sur la pyramide que le Sultan s'amuse à assembler à l'intérieur de son palais.

Dans Le Roi Lion 3 : Hakuna Matata (2004), l'ombre de la Bête apparaît au milieu de celles de nombreux autres personnages Disney à la fin du film.

La Bête apparaît aussi, aux côtés de Belle, dans l'épisode Le Couple Adorable de la série télévisée Mickey Mouse (depuis 2013). Alors qu'il danse avec Daisy, Donald marche accidentellement sur une patte de la Bête qui danse avec Belle à proximité, provoquant sa colère.

 
 

La Bête a figuré dans plusieurs aventures parues en bandes dessinées, dérivées du Grand Classique.

La Bête est aussi apparue dans de nombreux jeux vidéos, à commencer par ceux inspirés du film et sortis dans son prolongement. Dans le jeu de plateforme pour Nintendo Disney's Beauty and the Beast (Virgin Interactive, 1994), la Bête était le personnage principal.

Un jeu de plateforme similaire, Beauty and the Beast: Roar of the Beast (Software Creations) était sorti en 1993 pour la console Mega Drive. Là encore, le joueur incarnait la Bête pour progresser dans différents niveaux jusqu'au combat final face à Gaston.

Le personnage apparaît dans presque tous les jeux issus de la série Kingdom Hearts. Dans Kingdom Hearts (Square, 2002) et Kingdom Hearts 2 (Square Enix, 2005), il vient en aide à Sora et ses amis au cours du jeu. Il apparaît aussi dans les autres jeux de la série, Kingdom Hearts, Chain of Memories (Square Enix, 2004) et Kingdom Hearts 358/2 Days (Square Enix, 2009).

La Bête apparaît aussi dans Kinect Disneyland Adventures (Microsoft Studios, 2011) et dans Epic Mickey: Power of Illusion (Disney Ineractive Studios, 2012).

Le Prince  

N'oublions pas qu'avant d'être une bête monstrueuse, le héros du film était un jeune Prince égoïste, capricieux et insensible. Le film commence avec ce Prince, puis se termine par sa transformation et son retour à une forme humaine. Mais le Prince du début du film n'a pas grand chose à voir avec celui que l'on découvre à la fin, changé par l'amour que lui porte Belle et qu'il lui porte en retour.

Concernant son aspect physique, ce prince possède des cheveux longs châtain clair, qui rappellent la couleur des poils de la Bête, et bien évidemment les mêmes yeux bleus, ce qui permet à Belle de certifier que c'est bien lui dont elle est tombée amoureuse juste après sa transformation.

Nous ne connaissons pas le prénom de ce Prince transformé en Bête. Longtemps, une rumeur a suggéré qu'entre eux, les animateurs du film l'auraient appelé Adam tout au long de la production. Toutefois, interrogé récemment sur ce sujet, Glen Keane, qui supervisa l'animation du personnage, infirma cette information. La Bête est tout simplement la Bête !

L'âge de la Bête
L'âge de la Bête dans le film peut poser question. Lors du prologue, il est précisé que la rose magique ne se flêtrira entièrement qu'au jour de son 21ème anniversaire, et que des années étaient déjà passées depuis le sort. Or, lorsque le Prince repousse la vieille femme venue demander un abri contre le froid, celui-ci a déjà l'apparence d'un jeune homme, alors qu'il ne devrait être qu'un enfant.
La conception graphique de la Bête

Contrairement aux personnages humains pour lesquels il est aisé de trouver des modèles, la Bête fut un personnage difficile à concevoir. Quelle forme lui donner ? Avant d'adopter sa forme finale, les animateurs du personnage, dirigés pas Glen Keane, imaginèrent la Bête avec une tête de loup-garou, de gros sanglier, de singe ou encore d'une sorte de centaure.

La version retenue est celle d'une grosse bête pouvant se tenir aussi bien sur ses deux pattes arrières que sur ses quatre pattes en même temps, aux poils de couleur fauve, avec de petites cornes, une petite barbichette, ainsi qu'une cape rouge en guise d'unique vêtement.

Lors d'une interview donnée en 2010, Glen Keane a révélé qu'au début de la production, il acheta une tête de bison naturalisée dans la boutique d'un taxidermiste situé à proximité des studios Disney, pour s'aider à trouver l'inspiration. Lors de son voyage en Europe en 1987 avec l'équipe du film, il s'inspira aussi d'un mandrill nommé Boris qu'il observa lors de visites au zoo de Londres. Finalement, il préféra prendre modèle sur plusieurs espèces animales différentes pour créer la Bête.

Il garda du bison le côté imposant et le regard triste. La tête de la Bête s'inspire de celle d'un buffle avec ses cornes. Ses sourcils massifs sont ceux d'un gorille, tandis que sa crinière rappelle celle du lion.

Pour son corps, Glen Keane prit le côté massif et agile d'un ours, ou plus exactement d'un grizzli, tandis que les pattes arrières et la queue du personnage ressemblent à celles d'un loup, lui permettant de se déplacer rapidement.

Seuls les yeux bleux de la Bête rappellent son apparence humaine. C'est ce qui permet à Belle de le reconnaître après sa transformation à la fin du sort.

La Bête dans l'oeuvre originale de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont

La Belle et la Bête est un conte-type dont les origines sont anciennes mais qui fut popularisé par l'écrivaine et journaliste française Jeanne-Marie Leprince de Beaumont en 1757 dans une oeuvre pour enfants. Le conte apprend à dépasser les préjugés fondés sur le physique pour découvrir la beauté intérieure.

Belle est la fille cadette d'un riche marchand condamné à mort par la Bête pour avoir cueilli une rose dans son jardin. La jeune femme se sacrifie et accepte de vivre à jamais dans le château de la Bête pour sauver la vie de son père. Au fil du temps, elle découvrira alors qu'au-delà de sa laideur, la Bête est un être pouvant se montrer généreux et qui ne demande qu'à être aimé.

Autrefois un beau prince puni par une fée pour ses mauvaises actions et son comportement, la Bête est condamnée à attendre l'amour d'une femme pour espérer retrouver son apparence humaine. Contrairement à la version du Grand Classique, la Bête est le seul personnage touché par le sort qui n'est pas limité dans le temps.

Dans le conte, la Bête permettait à Belle de quitter quelques temps le château pour rendre visite à sa famille. Le personnage se laissait mourir de faim, le coeur brisé, alors que Belle avait tardé à rentrer au château, malgré sa promesse de revenir à ses côtés.

Le conte a fait l'objet de nombreuses adaptations cinématographiques, télévisuelles et théâtrales. Le film La Belle et la Bête, réalisé par Jean Cocteau et sorti en 1946, est, avec le Grand Classique des studios Disney, l'une des adaptations les plus réputées. Le rôle-titre y est tenu par Jean Marais.

 

Le château de la Bête

Le château de la Bête, imposant et majestueux, situé sur une montagne surplombant le village de Belle, est inspiré du château de Chambord. En 1987, une équipe d'animateurs, parmi lesquels figurait Glen Keane, commença à travailler sur le projet du film. Elle effectua un voyage en Europe en quête d'inspiration et passa quelques jours dans la région des châteaux de la Loire. Le château de Chambord, dont la construction fut confiée à François de Pontbrian par le roi François Ier à partir de 1519, inspira particulièrement les animateurs.

Lumineux et plein de grâce en temps normal, le château devient une forteresse sombre et inquiétante lorsque la malédiction s'abat sur la Bête et sa demeure. Les statues gracieuses d'anges deviennent des gargouilles terrifiantes.

D'après Big Ben, régisseur du château, la demeure de la Bête s'inspire de l'architecture de l'époque baroque, qui se caractérise par un aspect massif et chargé, illustré par les nombreuses colonnades ou les dômes imposants.

Ces caractéristiques se retrouvent notamment à travers l'imposant escalier principal du château, qui, depuis le vaste hall d'entrée, permet d'accéder aux étages, et la gigantesque salle de bal de forme circulaire composée d'imposantes colonnes et d'un dôme aux peintures chargées, faites de personnages expressifs, principalement des anges, jouant sur les contrastes de lumières et la sensation de mouvement, caractéristiques du clair-obscur symbolisant la peinture baroque.

Le château de la Bête se compose de deux ailes. L'aile ouest est celle des appartements de la Bête, tandis que l'aile est est celle où Belle dispose de sa propre chambre. Plusieurs pièces retiennent l'attention. Le hall d'entrée est la gigantesque pièce où pénètrent tous les visiteurs. Il donne accès à toutes les autres pièces du château. C'est dans ce hall que Maurice demande de l'aide, en quête d'un abri contre le froid. C'est aussi dans cette vaste salle que les objets enchantés livrent bataille contre les villageois venus attaquer la Bête.

Le hall d'entrée mène à un grand escalier permettant d'accéder aux deux ailes du château. La mystérieuse aile ouest accueille les appartements privés de la Bête. C'est dans ces sombres pièces que la Bête garde sous une cloche de verre la rose magique, symbole du temps qui passe depuis que la malédiction s'est abattue sur le château.

 
 

Il règne un profond désordre dans l'aile ouest, où la Bête a détruit l'essentiel du mobilier lors de ses nombreuses crises de colère. C'est aussi dans cette partie du château qu'un portrait déchiré du prince sous sa forme humaine est entreposé.

Belle loge dans l'aile est du château, dans une chambre élégante où figure un joli lit à baldaquin, à côté de l'Armoire magique que Belle rencontre peu après son arrivée dans le château.

Le château possède plusieurs salles à manger. Parmi elles, on trouve la petite salle où la Bête attend que Belle le rejoigne pour dîner le premier soir, puis où Belle soignera la Bête après son combat contre les loups, la grande salle à manger où Belle assiste au fabuleux dîner-spectacle présenté par Lumière lors de la chanson "C'est la fête", et la salle où Belle et la Bête dînent ensemble avant leur danse dans la salle de bal.

Le château de la Bête possède aussi deux magnifiques pièces, la gigantesque bibliothèque offerte par la Bête à Belle où sont entreposés des milliers de livres, et la salle de bal où le couple danse pour la première fois sous le regard bienveillant de Mrs. Samovar chantant "Histoire éternelle".

Il faut aussi mentionner le cachot où la Bête enferme Maurice au début du film, la cuisine où le Fourneau et les autres objets enchantés préparent les repas, et enfin les vastes jardins parfaitement entretenus.

C'est sur l'un des nombreux balcons du château que la Bête retrouve la vie et se transforme en humain lorsque la malédiction est levée à la fin du film.

La plupart des sculptures visibles à l'intérieur du château de la Bête s'inspirent de certaines versions du personnage qui avaient été envisagées lors de la production.

Au-delà de ses inspirations animales, la Bête ressemble, par certains aspects, au personnage mythique du Minotaure, monstre mi-homme mi-taureau enfermé dans un labyrinthe construit par Dédale afin qu'il ne puisse s'en échapper. Dévorant chaque année sept jeunes hommes et sept jeunes filles livrés en pâture par Minos, roi de Crète, le Minotaure symbolise les pulsions animales enfouies en chaque être humain. C'est ainsi que le Prince, transformé en Bête, extériorise sa colère après s'être rendu compte de ses propres défauts, et notamment celui d'avoir été cruel envers une pauvre vieille femme dans le besoin.

 

 

La Bête apparaît régulièrement lors de spectacles, parades et dans des attractions des parcs à thème Disney à travers le monde, sous sa forme bestiale ou humaine. Il vient aussi à la rencontre des visiteurs, généralement aux côtés de Belle.

A Disneyland Paris, la Bête apparaissait sous une forme géante sur un des chars de La Parade du Monde Merveilleux de Disney (1998-2007), puis aux côtés de Belle sur un des chars de La Parade des Rêves Disney (2007-2012) et apparaît sous forme humaine sur un des chars de La Magie Disney en Parade ! (depuis 2012). La Bête figurait aussi sur un des chars de la parade nocturne Disney's Fantillusion (2003-2012).

A Walt Disney World Resort, elle apparaissait sur la Celebrate a Dream Come True Parade (2009-2014) et apparaît désormais sur le char d'ouverture de la Festival of Fantasy Parade (depuis 2014) avec Belle.

La Bête figure lors de la scène finale du spectacle nocturne Fantasmic! à Disneyland Resort et Walt Disney World. Elle apparaît aussi aux côtés de Belle lors du spectacle World of Color dans le parc Disney California Adventure de Disneyland Resort.

A Walt Disney World, la Bête figure naturellement dans le spectacle Beauty and the Beast: Live on Stage joué dans le Theaters of the Stars du parc Disney's Hollywood Studios depuis 1991. Ce show musical s'inspire des grandes scènes du Grand Classique. Le succès de ce spectacle a inspiré la création de la comédie musicale dérivée du film à Broadway. Le spectacle a également été joué à Disneyland Resort entre 1992 et 1995 et à Disneyland Paris entre 1992 et 1996.

Dans le parc Disneyland de Walt Disney World, la Bête apparaît aussi dans Be Our Guest Restaurant, un restaurant ouvert en 2012 lors de l'expansion de Fantasyland et reconstituant son château. Les visiteurs peuvent en effet manger dans l'une des trois salles inspirées de la salle de bal, de l'aile ouest et de la galerie du château. La Bête apparaît avec Belle sur une boîte à musique géante. Elle y fait aussi des apparitions au milieu des visiteurs dînant dans les lieux.

A Hong Kong Disneyland, Belle et la Bête apparaissaient au cours du spectacle The Golden Mickey Show, joué de 2005 à 2015 dans le Storybook Theater. Ce spectacle reprend celui qui est joué à bord de la Disney Cruise Line depuis 2003.

 
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