Quelques temps plus tard, Judy finit par comprendre ce qui a provoqué le retour à l’état sauvage de tant de prédateurs de Zootopie : ils ont été infectés à l’aide d’une variété de crocus très particulière surnommés les « hurleurs nocturnes ». Reprenant son enquête aux côtés de Nick Wilde, Judy localise Doug Ramses, le bélier chimiste qui a créé le sérum à partir des hurleurs nocturnes et, tel un sniper émérite, a ensuite tiré sur les nombreux animaux qui ont alors été contaminés. Parvenue à lui subtiliser non sans mal une mallette contenant les cartouches remplies de sérum suffisante pour l’incriminer devant la justice, Judy prévient la police. Alor qu’elle traverse le musée d’Histoire naturelle pour atteindre plus rapidement le commissariat, elle voit Bellwether, accompagné de plusieurs béliers vêtus des uniformes de la police de Zootopie, venir à sa rencontre.

Bellwether félicite Judy pour avoir su boucler son enquête et lui demande de lui remettre la mallette… Alors qu’elle est sur le point de le faire, Judy s’interroge : elle ne comprend pas comment l’élue a pu savoir où elle se trouvait. Judy tente alors de lui fausser compagnie pour rejoindre, toujours accompagnée de Nick, le poste de police. Mais l’un des hommes de main de Bellwether leur bloque le passage. Judy et Nick s’enfuient alors dans les salles du musée ; d’un ton ferme et décidé, Bellwether ordonne à ses sbires de les rattraper. Alors que Judy et Nick se cachent, Bellwether justifie ses actes : oui, c’est bien elle qui est l’instigatrice du retour à l’état sauvage des prédateurs. Elle ne supportait plus d’être sous-estimée et dominée par les prédateurs, alors même que les proies sont neuf fois plus nombreuses au sein de la population de Zootopie. Son but personnel est limpide : détenir le pouvoir par la peur.

L’un des sbires de Bellwether parvient finalement à neutraliser Nick et Judy, d’un coup de tête rageur, il les fait tomber dans une fosse consacrée à une reconstitution des relations animales primitives, lorsque les prédateurs chassaient les proies pour se nourrir. Dans leur chute, les deux enquêteurs ont lâché la mallette et Bellwether se saisit alors de l’arme chargée des munitions contenant le sérum. Elle tire sur le renard Nick Wilde : apparemment redevenu sauvage, il fond férocement sur Judy et la mord au cou. Bellwether en profite pour prévenir la police qu’un renard sauvage s’en est pris au lieutenant Hopps. Malheureusement pour Bellwether, Nick est un renard malin : il a feint de redevenir sauvage mais il n’en est rien car il est parvenu à remplacer les cartouches de sérum par des myrtilles avant que la brebis n’utilise son arme. Dawn Bellwether a été piégée : Judy l’a enregistrée avec sa carotte-dictaphone lorsqu’elle s’est vantée d’être la responsable de tous les troubles causés ces derniers mois dans Zootopie. Appréhendée par la police, elle est jugée puis incarcérée.

C’est depuis la prison que la cruelle brebis assiste donc, sur un poste de télévision, au concert donné par la pop-star Gazelle célébrant le retour de la paix et du mieux vivre ensemble dans Zootopie. Coincée entre deux imposants prédateurs, elle rumine sa défaite les bras croisés. Importunée par l’un de ses voisins qui s’amuse à toucher son toupet de laine, comme Nick l’avait fait par le passé, elle s’énerve et le repousse comme elle le peut.

Deux animateurs se sont principalement affairés pour donner vie à Dawn Bellwether, il s’agit de Mark Henn et de Wayne Unten.

Mark Henn, grand animateur des studios Disney a œuvré sur de très nombreux personnages emblématiques de Grands Classiques. Après avoir supervisé l’animation de Basil de Baker Street et de Dawson pour Basil, Détective Privé (1986), puis d’Oliver et de Roublard pour Oliver et Compagnie (1988), il se spécialisa dans l’animation des princesses Disney. On lui doit en effet une grande partie du design et de l’animation d’Ariel (La Petite Sirène, 1989), de Belle (La Belle et la Bête, 1991), de Jasmine (Aladdin, 1992), de Pocahontas (film éponyme de 1995), de Mulan (long-métrage du même nom de 1998) et de Tiana (La Princesse et la Grenouille, 2009). Parmi les autres personnages qu’il a animés on compte Simba enfant pour Le Roi Lion (1994), Fa Zhou pour Mulan ou encore Winnie l’Ourson pour le Grand Classique du même nom (2011).

Wayne Unten a travaillé sur plusieurs Grands Classiques des studios Disney : Bienvenue chez les Robinson (2007), Volt, Star Malgré Lui (2008), Raiponce (2010), Les Mondes de Ralph (2012), La Reine des Neiges (2013), Les Nouveaux Héros (2014) et Vaiana, la Légende du Bout du Monde (2016). On lui doit aussi des séquences des courts-métrages Lutins d’Elite - Mission Noël (2009) et Tick Tock Tale (2010). Le design graphique du personnage a été fixé par l’artiste Shiyoon Kim. Il s’est inspiré de l’apparence de moutons apparaissant dans plusieurs productions Disney, notamment de ceux du court-métrage Lambert, le Lion Bêlant (1952).