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Filmographie

Ratatouille (2007)
Nom d'origine Anton Ego
Animé par  
Voix originale Peter O'Toole

Voix française

Bernard Tiphaine
   

Anton Ego est sûrement le pire cauchemar des maître-queux français en sa qualité de « pape » de la critique gastronomique.

C’est ce grand homme filiforme, à l’air hautain et distant, à l’apparence lugubre et au teint caverneux, qui est à l’origine du déclin de la carrière du chef cuisinier mondialement connu et reconnu, Auguste Gusteau. Le critique culinaire, sûrement le plus exigeant de la profession, a en effet rédigé une critique corrosive et très virulente au sujet de la cuisine du propriétaire du restaurant cinq étoiles Chez Gusteau, établi au cœur de Paris. La conséquence immédiate de cette critique assassine fut pour Gusteau la perte immédiate d’une étoile… mais aussi la disparition progressive mais inéluctable de tout ce qui donnait au chef renommé la force de continuer à mener à bien ses activités et de poursuivre la construction de son empire gastronomique.

 

Irrémédiablement meurtri par cet échec, Gusteau mourut quelques mois seulement après la critique d’Ego, ce qui priva Chez Gusteau de son chef prodige et entraîna pour le restaurant un le nouveau retrait d’une étoile.

Au-delà de cette seule critique très négative et lourde de conséquences, Anton Ego et Auguste Gusteau sont deux acteurs reconnus de l’art culinaire aux conceptions diamétralement opposées de ce qu’est et doit être la gastronomie… Pour le premier la cuisine est affaire d’experts, d’artistes, alors que le second n’a eu de cesse de rappeler tout au long de sa vie que « tout le monde peut cuisiner », une idée dont il a fait sa maxime. La rupture idéologique entre les deux hommes est d’autant plus forte que le critique gastronomique est quelqu’un de très sûr de lui, qui ne se remet pas facilement en question… Bref, un homme à l’ego surdimensionné, comme son nom de famille ne manque pas de le souligner !

De l’eau a coulé sous les ponts depuis le décès d’Auguste Gusteau lorsqu’Alfredo Linguini, secrètement aidé par le rat-cuisinier prodige Rémy, commence à redorer le blason de l’établissement fondé par le chef de renommée internationale en y proposant une cuisine dont les clients se délectent sans modération… comme les critiques gastronomiques. C’est en effet suite à la critique culinaire dithyrambique de l’une de ses consœurs, Solène LeClaire, qu’Anton Ego entend parler du « renouveau » de Chez Gusteau… Dès lors, il est bien décidé à aller goûter de ses propres papilles avisées la cuisine de ce nouveau maître-coq dont personne n’avait jamais entendu parler quelques semaines auparavant et qui est désormais la coqueluche de tous les fins gourmets parisiens.

 

Lorsque le plus redouté de tous les critiques gastronomiques français rencontre pour la première fois Linguini, le jeune chef « qui monte » est en train d’accorder une interview à une cohorte de journalistes. Anton Ego ne va pas par quatre chemins, il annonce au nouveau chef de Chez Gusteau qu’il repassera sous peu pour venir juger sa cuisine, avec autant d’appétit que d’espoirs qu’il espère ne pas voir déçus…

Le soir de la venue du critique arrivé, les choses se présentent mal pour Alfredo Linguini. Son secret – le fait qu’il n’y connait strictement rien en cuisine et que c’est Rémy, un rat naturellement surdoué pour la gastronomie, qu’il a pu redorer le blason du restaurant fondé par Gusteau – révélé au grand jour, il doit faire face à la défection de toute sa brigade de cuisine, à l’exception de sa petite amie, Colette Tatou.

Si c’est le serveur professionnel de l’établissement, Mustafa, qui a pris la commande d’Anton Ego, à savoir « une idée neuve du jour, bien fraîche et pas trop cuite », c’est Linguini, qu’il s’attendait à voir s’affairer derrière les fourneaux, qui lui amène le plat concocté par Rémy, secondé par sa colonie de rats.

C’est une « simple » ratatouille que le rongeur gastronome a décidé de servir à l’exigeant critique… D’abord surpris, Ego, en professionnel consciencieux qu’il est, goûte le plat que l’on vient de lui apporter et la première bouchée provoque chez lui un réveil d’un souvenir gustatif perdu depuis longtemps dans les méandres de sa mémoire. En effet, pour lui, la ratatouille c’est sa « madeleine de Proust » : l’assiette concoctée par Rémy lui remémore le souvenir intense et ému de sa mère, lui cuisinant ce plat alors qu’il n’était alors qu’un enfant. Anton Ego est totalement conquis par cette ratatouille et est désormais intimement persuadé que c’est bien un authentique génie de la gastronomie qui officie dans les cuisines de Chez Gusteau… Mais si Linguini fait le service, qui est derrière les fourneaux ? Il lui faudra attendre la fin du service et le départ des derniers clients s’il tient à le savoir, ce que sa curiosité le pousse à accepter…

Pour Anton Ego, la rencontre avec Rémy est une nouvelle révélation. En un instant, il comprend la devise de Gusteau dont il s’est moqué pendant des années : le chef n’a jamais prétendu que la cuisine était à la portée de n’importe qui mais qu’un grand chef pouvait se cacher n’importe où, à l’intérieur de n’importe qui… même d’un rat !

C’est une critique aussi dithyrambique que la précédente était assassine que le « pape » de la critique gastronomique rédige de retour à son bureau… Malheureusement, les services d’hygiène sont passés dans les cuisines du restaurant alors que c’était la colonie de rats qui y officiait et Chez Gusteau doit subir une fermeture administrative pour raisons d’hygiène, qui discrédite Ego qui s’est montré si enthousiaste à son égard…

Peu importe au final puisque Rémy, Linguini et Colette ouvrent un nouveau restaurant, plus modeste mais tout aussi qualitatif du point de vue de sa cuisine, qu’ils baptisent « La Ratatouille ». Anton Ego, enfin heureux, détendu et épanoui, en devient un habitué dont les papilles n’ont de cesse d’être comblées par le savoir-faire du « petit-chef » Rémy !

C’est le « monstre sacré » du théâtre et du cinéma britannique Peter O’Toole, inoubliable Lawrence d’Arabie dans le film éponyme de 1962 qui incarne le personnage en version originale. Le redoutable critique gastronomique est le seul personnage d’un film d’animation auquel le comédien irlandais aura prêté sa voix au cours de sa longue carrière.

En version française, c’est un comédien très impliqué dans le domaine du doublage, notamment de films d’animation, qui prête sa voix à Anton Ego : Bernard Tiphaine. Le comédien au timbre de voix très particulier a aussi interprété d’autres personnages pour des films d’animation Disney et Pixar, uniquement des méchants ou tout du moins des personnages mal intentionnés envers les héros des productions dans lesquelles ils figurent. Il s’agit du Seigneur des Ténèbres pour le second doublage de Taram et le Chaudron Magique (1985) réalisé en 1998 et du Docteur Finkelstein pour L’Etrange Noël de Monsieur Jack (1993).

 
Un personnage d'inspiration incertaine

Les artistes, spécialistes et observateurs des films d’animation Disney ont prêté au personnage d’Ego des sources d’inspirations aussi nombreuses que différentes…

Selon les uns l’apparence physique d’Ego aurait été copiée sur celle de l’ancien Premier Ministre italien Gilio Andreotti. Pour d’autres il serait davantage un subtil mélange entre Vincent Price, un acteur américain connu pour ses rôles dans des films d’épouvante, et le critique d’art britannique Brian Sewell. Nombreux sont aussi ceux qui voient comme source d’inspiration du pape de la critique culinaire le comédien français Louis Jouvet… Ce à quoi d’autres répondent que la seule référence du personnage serait le vampire Nosferatu ! Et la liste exhaustive serait encore longue !

 
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