Les courts-métrages de la série Mickey Mouse

En dehors de Mickey et Minnie Mouse, d'autres souris sont apparues dans les différents courts-métrages de Disney. Si Mickey était bel et bien le héros de sa propre série de cartoons, quelques souris secondaires sont venues l'accompagner dans différents épisodes. Ainsi, dans quelques courts-métrages marquant le début de sa carrière cinématographique, Mickey a été rejoint par des congénères non identifiables. C'est le cas dans When the Cat's Away (1929), où une bande de souris incluant Mickey et Minnie profite de l'absence d'un chat pour s'introduire dans sa maison et y organiser une petite fête. Reprise d'un épisode des Alice Comedies de 1925 (Alice Rattled by Rats), ce cartoon réduit Mickey et Minnie à la taille de véritables souris, alors qu'ils ont d'ordinaire une taille plus proche de celle des humains.

Mickey (cette fois-ci sans Minnie) est de nouveau intégré à une bande de souris dans le court-métrage suivant, The Barnyard Battle (Champ de Bataille, 1929). Jeune recrue, il est intégré dans l'armée des souris opposée à celle des chats. Aussitôt envoyé sur le champ de bataille, il parvient à battre le camp de Pat Hibulaire à lui tout seul.

Quatre ans plus tard, en 1933, une bande de petites souris font leur apparition en tant que neveux de Mickey dans Giantland (Mickey au Pays des Géants). Mickey leur narre alors l'histoire de Jack et le haricot magique. Dans Gulliver Mickey (Mickey Gulliver, 1934), il leur raconte cette fois l'histoire du voyage de Gulliver chez les Liliputiens. Ils réapparaissent de nouveau en couleurs en 1952 dans Pluto's Party (La Fête de Pluto), malmenant le pauvre Pluto.

Ces petites souris canailles apparaissent sous la même forme mais en qualité d'orphelins, et non plus de neveux de Mickey, dans plusieurs courts-métrages : Orphan's Benefit (1934 et son remake couleur de 1941), Orphan's Picnic (1936) et Mickey's Circus (1936). Dans tous les cas, ces souriceaux jouent le rôle de petits diables qui mènent la vie dure à Mickey ou à Donald.

Apparus d'abord dans une bande dessinée de 1932, Jojo et Michou, les deux seuls neveux de Mickey clairement identifiés, sont de la partie dans Mickey's Steam Roller (Le Rouleau-Compresseur de Mickey, 1934), réapparaissent brièvement à la fin de Boat Builders (Constructeurs de Bateau, 1938) avant d'être revus à l'écran en 1983 dans Mickey's Christmas Carol (Le Noël de Mickey).

Mickey a également testé le rôle de père, tout d'abord dans Mickey's Nightmare (Le Cauchemar de Mickey, 1932) où il rêve qu'il épouse Minnie et devient papa d'une vingtaine d'enfants terribles, puis dans Mickey Plays Papa (Mickey Papa, 1934) où il recueille un enfant abandonné prénommé Elmer.

Il ne faut par ailleurs pas oublier de mentionner Mortimer Mouse, la souris qui tente de lui ravir la belle Minnie dans Mickey's Rival (Le Rival de Mickey, 1936).

Mickey ne s'est pas contenté d'apparaître dans des courts-métrages. Un de ses rôles les plus réussis est celui de L'Apprenti Sorcier, dans le Grand Classique Fantasia (1940). En 1947, il fut rejoint par Donald et Dingo pour l'adaptation Disney de Jacques et le haricot magique dans Coquin de Printemps.

Autres courts-métrages

Dans Dog Watch (Pluto est de garde, 1945), Pluto doit monter la garde sur un bateau, mais un gros rat est bien décidé à s'installer à bord.

Inspiré d'un livre pour enfants, le moyen-métrage Ben and Me (Franklin et Moi, 1951) présente la rencontre de la petite souris Amos avec la célèbre figure américain Benjamin Franklin, un des rédacteurs de la Déclaration d'indépendance des Etats-Unis d'Amérique en 1776.

Enfin, en 1960, le minuscule éléphanteau Goliath II, honte de son père en raison de sa taille, rencontre une souris qui provoque l'hystérie et l'angoisse au sein de sa tribu. Il n'y a guère que lui qui n'est pas effrayé par cette souris peu sympathique.

Sans en être une, le Loir d'Alice au Pays des Merveilles ressemble beaucoup à une souris. Il a en tout cas la phobie des chats, la seule prononciation de ce mot entraînant chez lui une véritable crise de panique que seule de la confiture étalée sur son museau peut calmer.

Les souris sont des personnages secondaires de premier ordre et Roquefort nous en donne un éminent exemple. Petite souris vivant dans la demeure de Madame de Bonnefamille, elle met tout en œuvre pour sauver Duchesse et ses chatons dans Les Aristochats.

Les Aventures de Bernard et Bianca est le premier Grand Classique Disney à offrir un premier rôle à une souris… Ou plutôt à un couple de souris sauveteuses, composé de la ravissante représentante hongroise de la SOS Société, Miss Bianca, et de l’homme à tout faire de la même organisation, Bernard. Dans les deux opus que compte la saga, les autres souris sont légion, que ce soient celles de la SOS Société, président et représentants des différents Etats (sous le regard bienveillant du fondateur de la Société, Souris Euripide) dans le premier volet ou Jack l’aventurier australien, le médecin et les infirmières en charge de Wilbur, les souris en charge du télégraphe, le couple mal assorti du restaurant ou encore la petite souris délivrée du piège du braconnier par Cody au début du second opus, Bernard et Bianca au pays des Kangourous. Peut aussi être cité le couple de rats musqués, Annie Bouée et Luke, qui vivent dans le bayou et viennent en renfort pour aider Bernard et Bianca à sauver Penny dans le premier des deux films.

Dans Robin des Bois, des souris sont aussi présentes au sein de la population de Nottingham, à l’image des souris emprisonnées se partageant un maigre morceau de pain, mais aussi parmi les personnages secondaires. En effet, l’organiste Croquenotte et sa femme Mère Souris, aidant Frère Tuck dans sa charge, sont un couple de souris.

Les courts-métrages de la série Silly Symphonies

Diverses souris apparaissent également dans les Silly Symphonies, les courts-métrages musicaux de Disney diffusés entre 1929 et 1939.

Les premières d'entre elles sont un trio de souris aveugles, inspiré d'une comptine enfantine anglaise, apparaissant dans Mother Goose Melodies (Les Chansons de la Mère l'Oie, 1931) et Old King Cole (Le Bon Vieux Roi Cole, 1933). Elles figuraient alors parmi les personnages distrayant le Roi Cole.

Trois souris aveugles apparaissent sous la forme de mousquetaires dans le cartoon Three Blind Mouseketeers en 1936, échappant aux pièges que leur tend le chat Captain Katt.

Grands Classiques : les rats

Les rats sont eux aussi nombreux dans l’univers des grands classiques Disney. Si le premier d’entre eux, chronologiquement parlant, est un gentil - Monsieur Rat dans Le Crapaud et le Maître d’Ecole -, on leur a souvent assigné les rôles de mauvais garçons - pensons ainsi aux rats d’égouts apparaissant durant la chanson "Mais pourquoi m’en faire ?" dans Oliver et Compagnie, apparentés à des voyous, des SDF - voire de méchants. Ainsi, c’est un rat qui, dans La Belle et le Clochard, s’attaque au bébé de Jim Chéri et sa femme Darling. Il est à l’état bestial, dénué de parole pour magnifier sa méchanceté et sa sauvagerie.

Tous les plus grands fans de Disney connaissent le contexte de la création du plus célèbre des personnages de Disney. En février 1928,Walt Disney se rend à New York pour renégocier son contrat avec Charles Mintz, le producteur de son personnage d'Oswald. Alors qu'il envisage de demander une augmentation de budget, Disney déchante vite lorsqu'il apprend au contraire que Mintz souhaite baisser les coûts de production, et que si Disney refuse, il continuera à produire la série sans lui, mais avec la plupart de ses animateurs, à qui il a fait signer un nouveau contrat.

Walt Disney refuse, et perd donc le personnage d'Oswald, ainsi que la quasi totalité de ses animateurs. Seuls Ub Iwerks et quelques fidèles restent avec lui. Dans le train qui le ramène de New York à Hollywood, Walt Disney travaille sur la création d'un nouveau personnage. C'est ainsi que commence l'histoire de Mickey Mouse. Il faut en effet trouver un nouveau personnage pour produire de nouveaux courts-métrages. Walt fait le choix d'une souris. Il choisit dans un premier temps de l'appeler Mortimer, mais sa femme Lillian trouve plus judicieux de la rebaptiser Mickey.

De cette mésaventure était ainsi né un personnage légendaire de l'animation...

Dans The Flying Mouse (La Souris Volante, 1934), une jeune souris voit son rêve d'avoir des ailes pour voler exaucé par une fée papillon. Chassée de chez elle, rejetée par les oiseaux, des chauves-souris la prennent pour une des leurs.

En 1936, la souris des champs Abner Countrymouse quitte sa petite bourgade pour venir rendre visite à son cousin urbain Monty Citymouse dans l'épisode The Country Cousin, inspiré de la célèbre fable de La Fontaine Le Rat des villes et le Rat des champs.

Mentionnons aussi les rats ayant envahi la ville de Hamelin, chassées grâce à la musique d'un joueur de flûte dans The Pied Piper (1933) et les souris qui se réfugient à l'intérieur du vieux moulin lors d'une tempête dans The Old Mill (1937).

Pixar : des rats... gentils !

Après cette longue période de mauvaise réputation, les studios Pixar ont redoré le blason de l’espèce avec leur film Ratatouille. Rémy, petit rat chef cuisinier en est le héros aux côtés de son ami Linguini… Mais ce n’est que l’un des représentants d’une grande famille de rats, dont les membres les plus remarquables sont son père, Django, et son frère, Émile. Bien que gentils, ces derniers conservent le côté sauvage et mal léché de leurs prédécesseurs, à l’image d’Emile mangeant ce qu’il trouve, c’est-à-dire tout et n’importe quoi !

Mais aussi...

Si ces rongeurs sortent de notre ligne éditoriale, nous nous proposons quand même de préciser que l’on peut voir, par exemple et sans viser l’exhaustivité, un rat dans Le Drôle de Noël de Scrooge ou une souris, nommée Fromage, dans la saga Clochette. Dans L'Etrange Noël de Monsieur Jack, un des jouets confectionnés par les habitants d'Halloween Ville est un rat crevé faisant office de chapeau. Enfin, non animés mais bien réels, ce sont des rats qui aident Gisèle à nettoyer l'appartement de Robert dans Il Etait Une Fois.

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Grands Classiques : les souris

Il ne faut pas attendre longtemps pour voir une souris s’illustrer dans un Grand Classique. Dès Blanche Neige et les Sept Nains, le genre est représenté avec la présence d’une petite souris, mécontente de voir sa « maison » encrassée par la poussière qui y est dissimulée par deux petits écureuils aidant la princesse à faire le ménage dans la chaumière des nains.

Timothée, la souris Monsieur loyal, est le premier représentant majeur de son espèce dans un Grand Classique. Débrouillard et bavard, il est le parfait complément dramatique de Dumbo, personnage de pantomime. Gus et Jaq, les petits amis de Cendrillon, sont tout aussi célèbres. Si les deux compères occupent le haut de l’affiche aux côtés de la souillon, ce ne sont que deux représentants d’un groupe plus important de rongeurs : on voit ainsi apparaître dans Cendrillon des souricettes couturières (dont Suzy et Perla) ou d’autres souris mâles.

Au-delà de la saga Bernard et Bianca, Basil, Détective Privé est l’unique grand classique Disney ayant pour héros une souris et pas n’importe laquelle, Basil de Baker Street, le Sherlock Holmes des rongeurs ! Mieux, le film nous immerge dans une société parallèle à la nôtre, peuplée de souris : du Docteur Dawson à Mrs Judson la servante, d’Olivia Flaversham à son père Hiram en passant par la Reine Moustoria et Mademoiselle Souris, la souris danseuse et chanteuse de cabaret, tous les personnages positifs du film sont des souris… Ou presque.

Pour être exhaustif, ou du moins tenter de l’être, citons les souris vivant dans les bois dans Bambi, Merlin, transformé en souris lors de son duel de magie contre Madame Mim dans Merlin l'Enchanteur, la souris que Scar tente de dévorer dans Le Roi Lion ou encore le couple de souris qui manque de se faire écraser par des pachydermes dans le segment Pomp and Circumstances de Fantasia 2000.